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eric luce

Avec internet,plus besoin de sortir de la caverne,le monde est dans l'écran.Il suffit de mettre en parallèle,l'évolution de l'obésité depuis 20 ans et la courbe du temps passé face a ce même écran pour voir émerger un nouveau chainon de l'espèce humaine,l'homme végétatif...
Il y a une continuité entre certain film de science fiction,"Tron" dans les années 80 ou Matrix plus recement,qui peut etre percu comme un aboutissement de l'homme réseau avec un système politique bien particulier...
Espérons que pour une fois la science réelle ou la fiction fasse fausse route.Autrement après la dette,le réchauffement de la planète,la question des retraites,la crise....on laisse en plus le fascisme en héritage aux générations futurs.
Mais si j'ai bien compris ce ne sera pas un problème puisqu'ils ne s'en rendrons même pas compte....

Emmanuel Bompard

Comme souvent (je dois être fondamentalemet centriste) je pense que la réalité est beaucoup moins tranchée que cela.

Ce que l'on peut dire d'Internet, pour une bonne part, pourrait être repris pour d'autres media telles que la radio, la télévision ou les journaux, mais aussi le cinéma et la littérature (voire la musique ...) Tout dépend de qui l'utilise et dans quel but. C'est un truisme mais qui semble ne pas paraître si évident, dirait-on ... Il suffit de se pencher sur l'histoire de la radio et son utilisation par les politiques (par exemple dans les années 30 en Europe) pour s'en rendre compte : symbole de désinformation ou de violence politique, mais aussi instrument de la liberté.

Internet a ajouté divers paramètres qui inquiètent, voire angoissent, car on ne sait pas où ils peuvent mener, notamment une certaine ubiquité de l'information, une capacité planétaire de diffusion extrêmement rapide.

Certains vouent des projets comme Wikipedia aux gémonies car (soi-disant) ils autoriseraient toutes les dérives, il n'y aurait pas assez de contrôle sur les informations etc. En-dehors du fait que c'est partiellement faux, c'est faire preuve d'une singulière indulgence envers les medias précédents : qui pourrait croire qu'il n'existe pas des livres d'Histoire tendancieux et mal-informés, des livres ouvertement racistes ou injurieux, truffés d'approximation ? Toutes les encyclopédies ou dictionnaires seraient parfaits ? Mieux vaut apprendre à lire et chercher sur Internet que de jeter des anathèmes : il s'agit avant tout d'éducation, comme souvent.

Si on devait reprendre l'image du Village planétaire, on pourrait dire que, dans ce Village, il y a des quartiers que les âmes sensibles ou raisonnables déploreront, éviteront voire interdiront à leurs enfants, il y a aussi des quartiers trop polis pour être vraiment honnêtes, bien ripolinés et impeccables. Mais il y a aussi, en assez grand nombre, des quartiers sympathiques, animés, parfois un peu brouillons ou turbulents, humains, quoi.

Ne voir que les premiers ou les seconds et ignorer les troisièmes est courant. C'est quand même faire preuve de cécité ou d'incompréhension et c'est dommage.

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Michel Winock Michel Winock, professeur émérite à Sciences-po, cofondateur de la revue L'Histoire en 1978, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels Le Siècle des intellectuels (Points-Histoire), Parlez-moi de la France (Plon), Jeanne et les siens (Seuil), Clemenceau (Perrin) et le dernier en date : Le XXe siècle idéologique et politique (Tempus/Perrin). 

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