Sur les traces de Clemenceau
La télévision régionale (FR3 Nantes) m’a emmené faire un reportage sur « Clemenceau en Vendée ». J’ai donc revu ces lieux qui méritent le détour : Mouilleron-en-Pareds, où il est né ; l’Aubraie, à Réorthe, où il a passé son enfance ; la vallée du Lay, qu’il a parcourue tant de fois à cheval ou, accompagné de son chien, le fusil à l’épaule ; Sainte-Hermione, où Sicard l’a sculpté entouré de poilus ; le Colombier, à Mouchamps, où il repose aux côtés de son père, les eux tombes sans la moindre inscription, entourées chacune d’une simple grille… Mais le clou du voyage est assurément à Saint-Vincent-sur-Jard, cette maison appelée Belébat, où il passa les dernières années de sa vie face à l’Océan (vue grandiose). C’est aujourd’hui un musée, administré directement par le Ministère de la Culture. Tout est resté dans l’état où Clemenceau l’a quittée. Dans la grande chambre, on admire une peau de tigre sur le lit (souvenir de cette partie de chasse en Inde où le Père la Victoire avait tué deux fauves) ; on découvre dans la même pièce sa table-bureau et ses objets familiers, dont ces plumes d’oie avec lesquelles il s’entêtait à écrire. Deux petites chambres d’amis, une grande salle-à-manger, une bibliothèque dans le couloir qui donne à méditer sur les curiosités intellectuelles de l’ancien président du Conseil. Pas de salle-de-bains : des meubles-lavabos de marine la remplace. Le visiteur est étonné par la modestie de l’habitation, dont Clemenceau n’était même pas propriétaire. Il avait voulu louer cette « Bicoque », comme on l’appelait, mais le propriétaire, un admirateur, refusait tout loyer. On s’arrangea : le locataire en verserait le montant à la commune, pour les pauvres. Le seul luxe fut sans doute le jardin qui s’étend de part et d’autre de la longère, et qu’il cultivait en amoureux des roses et des giroflées. Un jardin inspiré par les couleurs de l’ami Monet, et que les tempêtes ravageaient régulièrement.
Le guide qui commente la visite, Albert, est un passionné du Tigre, dont il connaît la vie à Saint-Vincent dans les moindres détails. On ne s'ennuie pas à écouter ce savoureux conteur ! Au kiosque du musée, des brochures, des cartes postales, des livres… Ce lieu de mémoire émouvant reçoit 17 000 visiteurs par an, ce qui est bien peu. Il paraît qu’on n’a jamais vu parmi eux l’homme du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers. Bizarre, non ?.
Vendéen de naissance, je connais bien les lieux visités par M Winock. Concernanant la statue de Sicard, elle se trouve sur la place de Sainte Hermine et non Sainte Hermione.. L'effet Harry Potter peut être?
Rédigé par : jean luc loiseau | 23 novembre 2007 à 17:40